Le 19 juin, nous quittons ce matin le Old Faithful Inn , un peu triste et déjà nostalgique de cet hôtel si spécial. Avant de partir vers Mammoth Hot Spring au nord du parc, Nini profite des rayons du soleil pour faire quelques photos des animaux qui nous ont tenu compagnie pendant la nuit.
Notre premier arrêt a été à Artist Paint.
La pierre jaune : voilà quelque chose que je ne m’attendais pas à voir à Yellowstone : un canyon, un grand canyon de pierre jaune. Et pourtant, le nom du parc aurait du me mettre la puce à l’oreille…. “Yellow””Stone” (pierre jaune) blondeur quand tu nous tiens.
Le parc est gigantesque, nous avons commencé la promenade en descendant le long d’un escalier vertigineux pour admirer la cascade vue d’en bas (l’Uncle Tom Trail , je vous recommande vivement !). Puis nous avons marché le long de la rive sud (South Rim), jusqu’à l’Artist Point d’où nous voyons tout le canyon et la cascade au loin.
Le grand canyon est au nord-ouest du parc, dans la zone dite de Canyon Village.
La vue est époustouflante depuis le chemin. Du jaune, du orange, du rouge, du rose... c'est toute une palette de couleurs pastels qui s'offre à nous. Face à ce panorama nous comprenons “encore plus “ d'où vient le nom de Yellowstone. Ce nom lui a été conféré en rapport avec la couleur des roches du grand canyon du parc. Nous pouvons le confirmer ;-)
En voiture simone, direction Yellowstone Lake, pour reprendre des forces, nous nous régalons d'un gigantesque sandwich Turkey (à la dinde) et d'une glace vanille pécan, délicieuse et énorme. Un bon café pour couronner le tout et c'est reparti !!!
Par une belle route de montagne qui traverse le col de Dunraven (plus de 3000 mètres d’altitude), nous gagnons la porte Nord du parc de Yellowstone. Avant de quitter la région, une dernière merveille de la nature s’offre à nous : les terrasses de . Mammoth Hot Springs.
Un système de fissures fait remonter des chambres magmatiques situées en dessous, des courants chauds qui dissolvent les couches de calcaire. Le carbonate de calcium est progressivement dissous et va former des terrasses toujours mouvantes suivant les époques.
Vous me direz, encore des sources chaudes, hélas quasiment à sec en cette période de l’année. Ces sources chaudes sont étalées à flanc de collines, en forme de terrasses : c’est très beau car ça forme des sortes de stalactites délicats. Les arbres autour sont pétrifiés. Dans ces sources vivent des micro-organismes : des thermophiles. Ces bactéries forment de longs filaments, ça ressemble presque à des flocons de neige géants et ils vivent dans le sulfure, et non dans l’oxygène.
C’est fou !
A quelques centaines de mètres de là il y a un petit village où se promènent des wapitis- elks- Les mâles majestueux montrent leurs bois, ils paraissent immenses. Les Rangers sont là pour assurer la sécurité et ont fini par fermer le secteur vu l’afflux de touristes qui s'amassent autour d’eux.
Là aussi, tout semble irréel, les wapitis sont partout : jardons, parking...
Le ciel était menaçant, un orage ne va pas tarder à éclater.
Sur notre route, nous constatons les stigmates du grand incendie de 1988 sautant aux yeux. Des milliers de squelettes d'arbres, parfois dressés, parfois au sol, témoignent de l'ampleur de la catastrophe. A l'été 1988, la forêt va brûler pendant plusieurs mois, obligeant la fermeture du parc pour la première fois de son histoire. Seule l'arrivée d'un temps plus frais et humide à la fin de l'automne provoquera la fin de l'incendie. Des milliers de pompiers combattirent les flammes, assistés par des dizaines d'hélicoptères et d'avions bombardier d'eau. À l'apogée de l'effort de lutte contre le feu, plus de 9 000 pompiers étaient assignés au parc. Les autorités avaient alors laissé la nature faire son travail comme le prévoit le statut de parc naturel. Bien que certains redoutaient la destruction totale du parc, les spécialistes, eux, avançaient qu'un tel événement était nécessaire environ 2 fois par siècle pour assurer une meilleure régénération de la forêt. Sous la pression, les autorités finirent par intervenir timidement mais sans jamais éteindre totalement les foyers. 10 ans plus tard, l’évolution du parc tranchera : ces incendies furent effectivement positifs pour la biodiversité.
Aujourd'hui, 19 ans plus tard, le paysage reste encore par endroit défiguré.